Je ne pouvais pas organiser un voyage en Mongolie sans vous parler de mon expérience sur ces terres ancestrales. Ces vastes espaces n’étaient encore fréquentés que par quelques touristes grâce à des intermédiaires locaux. Car sur place il faut un guide traducteur, la langue officielle n’est pas le français, ni l’anglais, ni l’espagnol.

Ce voyage je l’ai effectué à un moment de ma vie où je cherchais des réponses à ce que je venais faire sur terre. Bon ok je me pose régulièrement ces questions existentielles, cela fait partie de mon chemin, j’avance et je me pose, j’avance et j’observe, j’avance et le chemin se construit. En me retournant je remarque la fabuleuse orchestration de l’Univers et sa Magie…

Donc rencontre synchronistique ! Au cours d’un dîner, je me retrouve à côté d’une femme portant le même prénom que moi. Elle me parle de ces prochaines vacances entre l’entrée et le buffet consistant. « Quoi ? Tu vas en Mongolie ? Et moi : mais je veux y aller aussi ! C’est quand ? Où ? Comment ? » Et je commence à rêver…

De retour chez moi, je contacte Orso Voyage et je suis reçue par Mme Orso, Meg pour les intimes, raccourci de son long prénom mongol. L’accueil fut chaleureux, rassurant, instructif, tout ce qu’il faut pour prendre sa décision de partir en moins d’une semaine.

Pourquoi la Mongolie, si vite ? Synchronicités encore. J’ai vu un film « Le chien jaune de Mongolie », un DVD vers lequel j’avais été attirée quelques années auparavant. J’avais aimé, la simplicité de vie dans ce film, LA VIE, puis un autre film  » Le dernier loup » sorti quelques mois auparavant et un spectacle où le musicien jouait du « violon cheval » vièle à tête de cheval. La fascination était complète sans savoir d’où elle provenait.

C’était sans compter sur ma merveilleuse guidance qui me transporte là où j’ai à apprendre.

J’ai commencé à élaborer scrupuleusement ma liste pour partir. J’ai emporté mon  cahier orné de 9 têtes de chevaux, , destiné à noter mes impressions et ce que je vivais sur le vif. J’ai tenté d’apprendre une chanson en mongol, je peux vous dire qu’il m’a fallu répéter souvent pour enregistrer les paroles !

Mon ami et moi sommes allés dîner au restaurant la veille de mon départ, je partais seule, c’était mon expérience initiatique, mon retour aux sources, à ma Source.

Le jour du 6 août allait être une très longue journée, lever avant le soleil pour rejoindre la gare TGV de Strasbourg et l’aéroport de Paris Charles de Gaulle. Objectif retrouver ma coloc de siège d’avion. Je relis mon cahier, j’ai écris juste avant le départ : « sensation de présence à moi-même, alternance de joie, de petit stress, de confiance secrète vers une destination pour mon âme. Une rencontre de vie. » J’étais loin de me douter de la suite…

En écrivant ces lignes, je plonge dans ma mémoire qui n’a rien oublié de la sensation en  regardant par le hublot de l’avion. Chez moi, j’arrive chez moi ! Quelle émotion sortie du fond de  mon ventre, ce pays si lointain de ma terre d’incarnation est enregistré dans mon histoire d’âme, les larmes coulent comme elles couleront lors du retour vers la France.

Quelques 8000 km plus loin, 7 heures de décalage horaire, nous arrivons au petit matin à Oulan Bator, Ulaanbaator la capitale, via un transit par Moscou. Nous sommes accueillis chaleureusement et attendons une autre voyageuse qui arrive sur le vol d’après. Ensuite départ vers le camps de yourtes. La route est jalonnée d’anciennes constructions russes, d’immeubles qui sortent de terre, de routes, l’essor de la ville est visible. J’ai écris : « Il y a un contraste entre des immeubles flamboyants , des routes défoncées et des immeubles vestiges digne d’un stalag russe ». Les voies de circulation sont partagées entre les véhicules, les chiens errants et les vaches, ça parait long quand on a peu dormi mais les réjouissances d’un bon petit déjeuner allaient vite nous faire oublier ce trajet.

Je m’installe dans une yourte avec quelques comparses de voyage et les alliances de voyage se créent. Un bon repos et une bonne douche vont nous revigorer pour un après midi en ville, découverte des commerces, de l’architecture. Se laisser aller à la découverte… Le lâcher prise, la fatigue, le décalage horaire, la perte des repères vont être le début de ma grande aventure intérieure.

La porte étroite de la yourte n°7, début du voyage intérieur

La première nuit se passe comme dans tout voyage, endormissement rapide, sommeil léger, réveil par les petits bruits inhabituels et les chiens. L’esprit du chien veille sur nous. Le ciel est étoilé et la nuit fraîche, nous sommes à 1350 m d’altitude. Le lit douillet dans la yourte offre un repos pour le corps. Je m’éveille en sursaut le matin, à peine le temps de réintégrer correctement mon corps physique, il est 8 h, vite filons au restaurant pour un petit déjeuner toujours aussi délicieux… A suivre